19 novembre 2012

L'anorexie mentale

Qu'est-ce que l'anorexie mentale ?
L’anorexie mentale se manifeste par une perte de poids importante sous-tendue par une peur intense de grossir. La perte de poids devient une obsession et l’anorexique mentale restreint volontairement son alimentation. C’est une maladie grave qui peut devenir chronique et parfois engager le pronostic vital. Elle peut être rapprochée de l’addiction.
L’anorexie mentale est à distinguer de l’anorexie tout court. L’anorexie est la perte de l’appétit, la personne n’a pas faim alors que dans l’anorexie mentale la personne lutte contre la faim.

Les deux types d’anorexie mentale
L’anorexie mentale peut être de type restrictif. La personne perd du poids mais sans connaître, ou de façon irrégulière, de crises de boulimie. Elle ne se fait pas vomir et ne prend pas de purgatifs.
Dans le deuxième type, l’anorexique mentale connaît des périodes de boulimie, a recours aux vomissements ou aux purgatifs.
Une personne peut passer d’un type à l’autre.
Qui est touché ?
Cette maladie commence généralement à l’adolescence et touche principalement les filles (9 cas sur 10). Elle peut aussi apparaître avant l’adolescence, on parle alors d’anorexie pré-pubère. Quand elle touche les bébés, on parle d’anorexie du nourrisson.
Des causes multiples et discutées
L’élément déclencheur est variable : un régime amaigrissant, un deuil, une remarque désobligeante, ou pas d’ailleurs, mais qui touche la personne.
Même si elles sont étudiées, les causes de l’anorexie mentale restent mal identifiées et discutées. Selon les médecins, les facteurs sont multiples et peuvent se combiner :
facteur génétique ;
facteur psychologique et relationnel : le lien à la mère serait caractéristique ;
facteur socio-culturel : l’image du corps, et son idéal de minceur, véhiculée dans les sociétés occidentales serait un facteur de risque mais pas nécessairement une cause.
L’adolescence est un moment de changement : changements physiques, sexuels dus à la puberté, une recherche de repères… Le contrôle du corps permettrait aux adolescentes d’acquérir leur autonomie et de déplacer vers la nourriture la dépendance qui les lie à leur entourage.
Les manifestations
   Des symptômes physiques
  • Une perte de poids significative (au moins 15% du poids normal, sans raisons médicales connues).
  • Une aménorrhée : la dénutrition entraîne la perte des règles. L’anorexique mentale cherche aussi à gommer tous signes sexuels et elle est souvent soulagée de son aménorrhée.
  • Des insomnies, une chute de cheveux, une fatigue permanente, une sensation de froid, des pertes de mémoire, une constipation.
  • Une décalcification, de l’ostéoporose, des malaises et chutes de tension.
  • Un mauvais état bucco-dentaire : les vomissements abîment bouche et dents.

   Des comportements caractéristiques
  • Une peur extrême de grossir ou l’obsession de maigrir.
  • Un déni des troubles : l’anorexique mentale refuse d’admettre son comportement alimentaire et ne voit pas la maigreur de son corps. L’image corporelle est perturbée.
  • Une activité scolaire ou professionnelle intense.
  • Une hyperactivité physique.
  • Des stratégies pour perdre du poids : prise de diurétiques et tendance à la potomanie, prise de laxatifs, vomissements, prise d’extraits thyroïdiens, omissions volontaires d’insuline chez les diabétiques...
  • D’autres comportements peuvent apparaître : repli sur soi, dépression, automutilations, tendances suicidaires...
  • La dissimulation : les restrictions alimentaires et les stratégies pour perdre du poids sont cachées à l’entourage.

Source : http://www.enfine.com/

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